PDCI-RDA : LES PROPOS DE MONSIEUR TIDJANE THIAM REVELENT UN MALAISE PROFOND

 

Tidjane Thiam, Président du PDCI-RDA 

– DES DECISIONS PRISES SANS SON AUTORISATION

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) traverse une zone de turbulence interne

qui ne dit pas son nom. L’intervention récente de son président, M. Tidjane Thiam, en est une

illustration manifeste. Lors d’une sortie remarquée, ce dernier n’a pas mâché ses mots :

« Il y a des gens qui font du n’importe quoi au PDCI-RDA en prenant des décisions sans mon

autorisation. »

Cette phrase, aussi brève que tranchante, a immédiatement alimenté les spéculations au sein

de l’opinion et dans les rangs militants. À qui s’adressait-il réellement ? Quels sont les faits

concrets qui ont provoqué une telle réaction du président du parti ? Au-delà des cas Valérie

Yapo et Jean-Louis Billon, celui de Me Zéhouri Paul-Arnaud Bertin, vice-président du PDCIRDA, dont le remplacement surpris au poste de Haut Représentant du Président dans le

district du GOH-DJIBOUA (HRD), continue de susciter incompréhensions et interrogations.



Nommé Haut Représentant du Président dans le district stratégique du Gôh-Djiboua, Me

Zéhouri n’a jamais eu l’occasion de véritablement assumer sa mission. Son remplacement

soudain qui ressemble fort à une éviction déguisée continue de susciter l’émoi dans les rangs

militants. D’autant plus qu’elle semble avoir été orchestrée loin des canaux officiels, sans

explication publique ni décision du président lui-même.

Contrairement aux insinuations parfois relayées, le président Tidjane Thiam n’est en rien

impliqué dans cette mise à l’écart. Bien au contraire, tout porte à croire que ces manœuvres

ont été conduites à son insu, par des réseaux informels qui veulent saboter la réforme du

parti et décrédibiliser son leadership.

Plus inquiétant encore, la nomination ultérieure de Me Zéhouri comme inspecteur du parti

est restée dans l’ombre, jamais annoncée officiellement, comme si l’on cherchait à invisibiliser

toute volonté de repositionnement de ce cadre pourtant apprécié pour son intégrité et sa

compétence.

Le cas Zéhouri n’est pas isolé. À Divo et dans le district, les agissements du clan Bagrou/Babli

ont semé le désordre et paralysé l’activité locale sans qu’aucune sanction claire ne soit prise.

Ce type de dérives, laissé sans réponse forte, nourrit un sentiment d’impunité et crée un climat

de défiance à l’égard des institutions du parti.

Face à ces agissements contraires aux statuts et règlements, le président THIAM ne peut rester

silencieux. Sa sortie publique est un signal fort. Elle traduit sa volonté ferme de remettre de

l’ordre, de rappeler que la discipline du parti n’est pas un concept optionnel, et que toute

initiative majeure doit être concertée, validée, et assumée dans le respect des organes

légitimes.

Ceux qui, dans l’ombre, s’activent pour freiner l’élan de refondation du PDCI-RDA, doivent

comprendre que le vent du renouveau ne pourra être stoppé. Le président Thiam s’est

engagé avec sincérité et détermination à remettre le parti sur les rails de la victoire. Son

leadership dérange, car il tranche avec les méthodes anciennes : il impose des règles, il

consulte, il planifie. Il veut un parti fort, organisé et prêt pour 2025.

Il est temps que les militants, les cadres et toutes les forces vives du parti se rangent

clairement derrière cette vision. Le sabotage interne ne profite qu’à l’adversaire politique. Si

le PDCI-RDA veut reconquérir le pouvoir, il lui faudra d’abord reconquérir la discipline. À

commencer par celle de reconnaître et soutenir le travail colossal que mène, souvent dans la

discrétion, un président qui se bat chaque jour, contre vents et marées, pour remettre debout

un parti historique.


Rodrigue Dadié

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