RESTITUTION DE BIENS CULTURELS AUX AFRICAINS: POURQUOI LA CÔTE D'IVOIRE NE SEMBLE PAS CONCERNÉE ?

 



Plusieurs États et Royaumes d'Afrique, sauf certains comme la Côte d'Ivoire (le pays d'Houphouët-Boigny) ont accepté de coopérer et ont mandaté la SOAD (Etat de la Diaspora Africaine) pour coordonner une action en vue de la restitution des biens culturels et des restes humains enlevés et déportés en Europe lors de la colonisation. L'absence de la Côte d’Ivoire a intrigué des journalistes ivoiriens conviés à la prochaine conférence de presse sur le sujet qui se tiendra le 25 octobre 2023 à 16 heures de Londres, (17 heures GMT). Interrogé sur les raisons de cette absence remarquable, M. Louis-Georges Tin, Premier ministre de la SOAD a indiqué que cela s'explique par le fait qu'il n'a toujours pas obtenu de réponse du gouvernement ivoirien qu'il a pourtant plusieurs fois relancé. "J'attends que la ministre de la Culture se mobilise", a-t-il souhaité. En attendant l'adhésion des autorités ivoiriennes à l'initiative, les pays africains ayant manifestés leur intérêt sont la République Démocratique du Congo, le Bénin, le Madagascar, le Gabon, le Libéria, l'Ouganda, l'Afrique du Sud et l'Angola. En plus des pays africains, il y a également des pays d'Amérique du Nord qui reclament aussi la restitution de leurs biens culturels. 

 Pour devoir de mémoire, le Dr Louis-Georges Tin, Premier ministre de l’État de la diaspora africaine a, par le passé, remporté plusieurs victoires dans ce domaine tel que le vote de la loi de restitution en France, le vote de la loi de restitution en Belgique, la résolution sur la restitution et la réparation au Parlement européen, la restitution du trésor d'Abomey au Bénin ainsi que le retour du masque Kakuungu en RDC. Désormais, en collaboration avec la vice-première ministre de la SOAD, la reine Houindokon, et la ministre du Patrimoine, la reine Aïdji, il a organisé une coalition internationale, une première du genre et historique. Les résultats attendus sont donc d’autant plus importants.
Selon le Premier ministre Louis-Georges Tin, le sujet est fondamental, car il s'agit d'une question de patrimoine culturel, d'identité nationale, d'intégrité spirituelle, de justice internationale, de développement économique et, plus encore, de souveraineté politique. Vivement que les Etats africains à linstar de la Côte d’Ivoire qui traînent encore les pas, se saisissent de l'opportunité pour la restauration enfin de leur identité culturelle.

David Gbedia 

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