AGRICULTURE | LA CENTRALE SYNDICALE AGRICOLE VEUT ETRE ASSOCIÉE AUX DEBATS DANS LE SECTEUR




 « Nous demandons et souhaitons être associés et impliqués dans les débats présents et futurs concernant les producteurs agricoles, à l’instar de ce qui se passe avec les fonctionnaires et leurs syndicats », a souhaité M. SEYDOU KIEBRE, président national de la centrale syndicale agricole. C’était le samedi 14 octobre dernier A CERAO II PLATEAU AGHIEN. Ce vœu fait suite aux amères constats faits par la Centrale syndicale agricole sur le fonctionnement de la filière café-cacao.



 En présence des hommes de médias, des producteurs du secteurs agricole, des présidents des Coopératives ainsi que des Présidents d’Association et Syndicats agricoles, M. Kiébré à abordé les sujets relatifs aux prix bord champ, la Cherté de la vie, le trafic illicite du Cacao vers les pays voisins, la Demande d’une hausse du différentiel de ramassage de 80F/Kg, la Péréquation Transport et l’impraticabilité des routes.

D’entrée, le conférencier a rappelé les prix bord champ du Cacao et du café respectivement fixés à 1000FCFA/Kg et 900FCFA/Kg. Une bonne nouvelle qui a été de courte durée à cause son accointance avec l’augmentation du prix du carburant dans un contexte marqué selon lui par la pauvreté endémique dans laquelle se trouvent de nombreux producteurs de cacao. « "Dans un tel climat de Cherté de la vie, les producteurs agricoles à l’instar des autres couches de l’écosystème socio-économique de la Côte d’Ivoire ne savent où donner de la tête face à cette autre situation intenable", s’est lamenté le représentant des producteurs. Il martelé qu’avec le système de vente anticipée, les producteurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire ne bénéficient pas de la montée actuelle des cours mondiaux contrairement à ceux des pays voisins.

Ce qui constitue pour Seydou KIEBRE un mottif pour des trafiquants véreux de justifier le détournement illégal des produits agricoles vers les pays limitrophes. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie ivoirienne.


 « Il y a Quelques jours, après une tournée aux frontières ouest de notre pays, nous avons produit un message clair et précis dans ce sens. Ce qui a permis la saisine de plusieurs camions des trafiquants à la satisfaction des autorités compétentes », a fait savoir le président national de la centrale syndicale agricole.

Il a invité l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le régulateur de la filière Café-Cacao à de profondes réflexions d’avec les syndicats et tous les acteurs du binôme Café-Cacao tant sur les questions de péréquation transport, de l’impraticabilité des routes de desserte, de la pression fiscale(impôts) qui étouffent les coopératives agricoles. M. Seydou a promis de donner les moyens pour engager des discussions sur toutes ces thématiques.

 « Avec une économie essentiellement basée sur l’agriculture dont le pilier est le Café-Cacao, la Côte d’Ivoire notre pays ne devrait pas et ne dois pas ignorer les planteurs quand il s’agit de réfléchir sur des thématiques les concernant au profit d’une certaine élite de fonctionnaires logés dans les bureaux huppés d’Abidjan et parfois coupées des réalités agricoles », a-t-il dénoncé avant de poursuivre pour dire qu’une économie qui se veut solide et viable ne saurait se construire, se développer sans maitriser l’un ou les leviers du triptyque : Production, Transformation, Commercialisation.


 Le président Seydou a conclu son propos en appelant à un lobbying et un Plaidoyer pour qu’une Loi facilite l’actionnariat des Planteurs à travers leurs structures dans les usines à créer pour la transformation locale des produits agricoles, en vue d’une valeur ajoutée réelle sur leurs conditions de vie et de travail, s’inspirant sur l’article 7 de la loi sur le Code Minier N° 2014-138 du 24 Mars 2014 portant. Pour lui, cette loi donnera droit en contrepartie de la richesse distribuée et de l’appauvrissement des planteurs, à l’attribution à « toute structure de planteurs légalement constituée » d’actions d’apport fixées à dix pour cent(10%)du Capital de la société(USINE), pendant toute la durée de vie de l’usine.

Rappelons que la Côte d’Ivoire est depuis plusieurs décennies le 1er producteur mondial du Cacao. Ce rang devrait avoir un impact positif sur les producteurs et pourtant.


DAVID GBEDIA 

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